Droits d’auteur: deux directives transposées dans un seul projet de loi
Par Estelle Dumout
ZDNet France
Lundi 10 janvier 2005
TrackBackLégislation - Le gouvernement envisagerait une fusion de deux
directives européennes adaptant les droits d'auteur et la propriété
intellectuelle à l'ère de l'internet et des supports numériques.
Une manière de rattraper son retard dans les transpositions.
Un "super projet" de loi sur les droits d'auteur et la propriété
intellectuelle dans la société de l'information serait envisagé
au sein du gouvernement, en raison d'un trop grand retard dans la transposition
de certaines directives européennes.
Il s'agit tout d'abord de celle sur le droit
d'auteur (en anglais, dite EUCD pour "Copyright Directive"), qui
attend son adaptation en droit français depuis mai 2001. L'ancien ministre
de la Culture Jean-Jacques Aillagon a bien présenté
un projet de loi en ce sens, baptisé "Droits d'auteur et droits
voisins dans la société de l'information", mais il n'a encore
jamais été débattu au Parlement, faute d'avoir pu lui
trouver un créneau dans l'ordre du jour.
Parallèlement, les travaux consultatifs ont débuté pour
la transposition d'une autre directive dont certains aspects portent sur le
même sujet: celle consacrée au "renforcement des droits de
propriété intellectuelle" (dite IPR pour Intellectual Property
Rights). Menée sous la houlette de la député fançaise
Janelly Fourtou (épouse du P-DG de Vivendi Universal Jean-René
Fourtou), elle a été adoptée par le Parlement européen
en avril 2004.
Selon nos informations, le Conseil supérieur de la propriété
littéraire et artistique (CSPLA), structure consultative mise en place
par le ministère de la Culture en 2000, planche sur les modalités
de sa transposition. C'est ce même CSPLA qui avait servi de "guide"
au gouvernement pour rédiger le projet de loi Aillagon.
Pas avant juin 2005 ?
Une source proche du dossier nous affirme que les membres de ce Conseil souhaiteraient
voir les deux textes adoptés en même temps, et espèrent
donc une fusion des deux projets de loi. «Puisque la transposition de
l'EUCD n'a pas été encore effectuée, il a paru cohérent
au CSPLA, pour ne pas prendre plus de retard, d'y insérer les dispositions
contenues dans la directive Fourtou», nous confirme Pascal Rogard, directeur
général de la SACD
(Société des auteurs compositeurs dramatiques), lui même
membre du CSPLA. «Mais ce n'est qu'une recommandation, la décision
doit être maintenant prise par le gouvernement».
Contacté par ZDNet,
le ministère de la Culture n'a pas retourné nos appels. Toutefois,
un rapprochement des deux textes est «envisagé depuis longtemps»,
nous confie une source bien informée, «à cause du retard
global pris dans les transpositions». Aucune date n'est encore fixée
pour l'examen du texte sur les droits d'auteur. Il aurait dû apparaître
à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale en ce début
d'année, mais il semblerait qu'il ne soit pas examiné avant le
mois de juin, même en faisant marcher la procédure d'urgence parlementaire.
Ce serait un nouveau camouflet pour le nouveau ministre de la Culture, Renaud
Donnedieu de Vabre. S'exprimant à la télévision le 15 décembre
dernier, il avait affirmé que la directive «sera transcrite
et applicable en droit français dans les semaines qui viennent».
Cet engagement du ministre intervenait, il est vrai, alors que la Commission
européenne a engagé une procédure contre la France pour
non transcription de la directive.
L'adaptation de l'EUCD a généré de nombreux débats
avant même sa présentation à l'Assemblée nationale
et au Sénat. Sa disposition la plus controversée est celle qui
prévoit de lourdes sanctions en cas de détournement de mesures
techniques censées protéger une œuvre contre la copie.
La directive IPR, quant à elle, a été rebaptisée
par ses opposants le "DMCA européen", du nom de la loi américaine
sur le copyright très contestée. Le texte soutenu par Janelly
Fourtou avait, à l'origine, envisagé des sanctions très
sévères à l'encontre des utilisateurs des réseaux
peer-to-peer. Les députés européens ont souhaité
adoucir certaines dispositions, en précisant que les peines prévues
pour contrefaçon ne sont applicables que si l'infraction a été
commise «en vue d'obtenir un avantage économique et commercial
direct».
[+] tout ouvrir Le gouvernement ne s'est peut être pas encore demandé
pourquoi le... Anonymous - 12/01/2005
Le gouvernement ne s'est peut être pas encore demandé pourquoi
les gens utilisent le P2P? Les maisons d'éditions elles sont heureuses
de pouvoir se faire du fric sur notre dos! Et il faudrait en plus qu'on achète
sans rien dire! C'est de l'arnaque pure et simple. Mais c'est pls facil de s'attaquer
au petit internaute qui télécharge des fichiers parce kil n'a
pas de fric et lui rajouter en plus une forte amende! Franchement, l'accès
à la culture est de plus en plus mena cé et il faudrait kon laisse
faire ss rien dire!
Bonjour Effectivement, il y a beaucoup de domaines où nous auri... althenarb
- 10/01/2005
C'est ça! Il faut rattraper notre retard dans la connerie! Deube... gokudomatic
- 10/01/2005