À quoi sert vraiment le peer to peer ?

 

 

La nouvelle a mis les pirates en ébullition. Le 25 juin 2003, la puissante Recording Industry Association of America (RIAA), le lobby des maisons de disques américaines, annonçait son intention de poursuivre en justice les internautes qui partagent leur catalogue musical sur les réseaux peer to peer d’échanges de fichiers. Les premières plaintes ont suivi, avec des demandes de dédommagement pouvant atteindre 150 000 dollars par personne.


Jusqu’à présent, les majors se contentaient d’attaquer les entreprises qui exploitent les réseaux pirates : Napster, Audiogalaxy et Aimster en 2000 ; KaZaA, Grokster et Morpheus en 2001-2002. Pour la première fois, les utilisateurs individuels des réseaux d’échange de fichiers sont à leur tour visés. « Nous ne pouvons plus rester passifs alors que la piraterie inflige des dommages dévastateurs … à l’ensemble de l’industrie musicale », justifie Cary Sherman, présidente de la RIAA.Les millions d’accros à KaZaA ou eDonkey sont-ils tous des pirates assoiffés de fichiers gratuits ? Ou bien les consommateurs numériques de demain, qui expérimentent un nouveau mode d’accès à la musique et aux images ? Difficile d’y voir clair. Le peer to peer est une technologie jeune et en constante évolution. Et les multiples études sur le sujet donnent des résultats contradictoires. Parce qu’elles sont orientées par leurs commanditaires, ou adoptent des méthodologies différentes.



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