Exemples de décisions judiciaires


1 - Contrefaçon de phonogrammes


Par un arrêté du 19 janvier 2001, la Cour d'Appel de Paris a condamné M. BÉ et M. DÉ, producteurs phonographiques pour contrefaçon. Cette décision est l'aboutissement d'une affaire de piraterie découverte par la SDRM, dans laquelle ces producteurs ne déclaraient pas, ou seulement partiellement, un certain nombre de fabrications de phonogrammes. Ces personnes ont été condamnées à 3 mois d'emprisonnement avec sursis et à payer à la SDRM la somme de 2 292 109 francs (349 430 €) pour avoir mis en vente des milliers de phonogrammes sans les avoir déclarés à la SDRM.



2 - Contrefaçon de vidéogrammes


La Cour d'Appel de Rouen a, le 29 avril 2002, confirmé le jugement du Tribunal Correctionnel d'Evreux condamnant M. JÉ à 10 mois d'emprisonnement avec sursis et à payer à la SDRM la somme de 174 400 € de dommages et intérts pour avoir reproduit et mis en vente des cassettes vidéographiques en violation des droits des auteurs.


3- Importation non-autorisée de supports audio et vidéo


Par arrêt de la Cour d'Appel de Versailles en date du 3 mai 2000, Monsieur TÉ, gérant de société, a été condamné :
• au paiement d'une amende de 50 000 francs avec sursis (7 622 €)
• à la publication à ses frais de la décision de justice
• à la confiscation de ses disques
• et à payer des réparations civiles à la SDRM du chef de contrefaon, à la suite de l'importation et de la commercialisation irrégulires de DVD en provenance des Etats-Unis.


4- Condamnation d'une officine de gravure


Par arrêt du 18 janvier 2001, la Cour d'Appel de Grenoble a confirmé le jugement du Tribunal Correctionnel de Valence condamnant à un an de prison avec sursis et 500 000 francs (76 225 €) d'amende un commerçant qui avait mis à la disposition du public du matériel pour la duplication de CD reproduisant des oeuvres musicales. Outre la fermeture du magasin et la confiscation des matériels saisis, la SDRM a obtenu la somme de 50 000 francs (7 622 €) à titre de dommages et intérêts. Dans un arrêté du 4 décembre 2001, la Cour de Cassation a confirmé l'arrêté de la Cour d'Appel de Grenoble en retenant que l'activité entreprise par M. DÉ relevait bien d'une exploitation contrefaisante.


5- Téléchargement illicite de fichiers musicaux


Le Tribunal Correctionnel de Saint-Etienne a condamné le 6 décembre 1999 les deux responsables d'un site internet pour contrefaçon à respectivement 3 et 2 mois d'emprisonnement avec sursis, la publication à leurs frais de la décision de justice, ainsi qu'à payer à la SDRM la somme de 57 410 francs (8 752 €) à titre de dommages et intérèts, et 5 000 francs (762 €) en vertu de l'article 475-1 du CPP. Cette décision est la première à avoir été rendue face aux problèmes nouveaux suscités par l'Internet, en particulier la possibilité d'offrir au public le téléchargement de fichiers musicaux MP3. En l'occurrence, le site hébergé aux Etats-Unis, directement accessible en France, permettait le téléchargement d'une soixantaine de fichiers musicaux. Cette décision confirme l'application des dispositions du Code de la propriété intellectuelle dans le domaine de l'Internet et rappelle ainsi à ses utilisateurs qu'ils sont tenus au respect des droits d'auteur.


6- Contrefaçon de phonogrammes


Par jugement du 23 avril 2002, le Tribunal Correctionnel de Valence a reconnu M. A.. coupable d'actes de contrefaçon en reproduisant, échangeant et vendant sur internet des CD d'albums musicaux et de films cinématographiques et l'a condamné à une peine d'emprisonnement de 3 mois avec sursis. La publication d'un extrait du jugement a été ordonnée. Par ailleurs, la SDRM a obtenu la somme de 4 573 € en réparation du préjudice matériel, 1 000 € en réparation du préjudice moral, ainsi que 600 € en application de l'article 475-1 du CPP.


7- Délit de non-paiement de la rémunération pour copie privée


Par un arrêté du 23 février 2000, la Cour d'Appel de Pau a condamné M. BÉ, gérant de fait d'une société important et fabriquant des supports d'enregistrement vidéo vierges, à une peine d'amende pour non-paiement de la rémunération pour copie privée constitutif du délit de contrefaçon. Par ailleurs, la Cour d'Appel a considéré que le préjudice matériel subi par la société COPIE FRANCE en charge de la perception de la redevance sur les supports d'enregistrement utilisables pour la copie privée était égal au montant des sommes qui auraient dû être versées, soit 6 031 341 francs (919 472 €).

 

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